samedi 19 septembre 2020

les ouvriers de la 11° heure

Matthieu 20,1-16





La parabole de ce jour, vient nous rappeler que Le Royaume de Dieu n’est pas quelque chose qui se gagne par son mérite, mais un don qui s’accueille, et pour l’accueillir, il faut avoir la place, et l’humilité.

Le message, c’est que tu peux toujours te donner tout le mal que tu veux, tu n’es pas totalement maître de ce qui t’arrive

Ainsi le maître de la vigne s’adresse-t-il à l’ouvrier de la première heure en lui disant en quelque sorte : « écoute, tu as ton denier, qu’est-ce qui t’empêche d’en profiter ». Oui, il a une chance, mais ce qui l’empêche d’en profiter, c’est sa jalousie, parce qu’il regarde dans l’assiette du voisin. Il y a là une invitation très claire à ne pas se comparer avec son voisin !

Mais il n’est pas évident de sortir de cette logique de jugement et de comparaison, nous sommes dans une société qui n’arrête pas de nous juger, de nous classer. Le message est clair : sortez de là ! Dieu ne veut pas de vos classements de premiers et derniers.

Arrêtez de regarder l’autre qui a plus que vous tout en faisant moins bien que vous, et profitez de votre denier. Vous avez vous mêmes largement ce qu’il faut. Profite de ce que tu as. Tu as assez pour vivre avec ça. Ton malheur, c’est toi qui te le provoques en regardant dans l’assiette de l’autre !

Il faut absolument sortir de cette logique du mérite qui pollue tout ! Accepter de regarder les grâces que nous recevons.

Peut-être qu’un moment ou l’autre, la chance peut frapper à votre porte, soyez prêts à ce moment-là à accueillir la grâce. Cela permet non seulement d’éviter d’être jaloux, mais aussi de s’ouvrir à la possibilité d’accueillir l’inattendu l’inespéré. Cette chance que je ne mérite pas, il faut que je sois en mesure de l’accueillir.

On nous a enseigné aussi la valeur de la réussite, du travail : il faut se battre, travailler dur pour réussir. Vouloir être le meilleur... Tout cela est parfaitement naturel.

L’Évangile ne demande pas d’y renoncer, mais de savoir que ce n’est pas la réalité profonde de l’humain. Et donc il faut se battre dans ce monde... Mais de temps en temps venir à l’Église et s’offrir un grand shoot de grâce, d’amour et d’ouverture. Il me faut avoir un endroit où je ne suis pas jugé, pas classé, où je suis aimé tel que je suis. C’est ça qui donne l’énergie qui permet de vivre.

Devant Dieu je ne suis en compét avac personne, je suis aimée, infiniment aimée.


Dieu a pour nous le regard de l’amour. Et chacun de nous est pour lui le premier ! Chacun de nous est le fils préféré, la fille adorée. Celui-celle en qui il a confiance, qui hérite de tous ses biens. C’est la parole fondatrice qui a été dite sur nous le jour de notre baptême : comme elle a raisonné du ciel lors du baptême de Jésus : Toi « tu es mon enfant bien aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Matt. 3:17).

Penser à la parabole de l’ouvrier de la 11° heure, c’est comprendre que le sens de nos vies ne dépend pas uniquement de ce que l’on fait, mais bien plus de ce que l’on on reçoit.

 

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