samedi 2 mai 2020

Le bon berger Jean 10

Un berger, ce n’est pas  un chef de guerre, ni un justicier ou un juge redoutable, c’est quelqu’un de proche et de simple.

Il guide les brebis. Il ne les menace pas, il ne contraint personne, juste il marche devant pour qu’on le suive.

Il les protège contre les agressions extérieures, il les connaît chacune par leur nom et les aime, s’en préoccupe vraiment, il est même prêt à mourir pour elles.

 Dieu n’est pas un Dieu de terreur, de menace ou de jugement, mais c’est un Dieu doux qui prend soin personnellement de chacun de nous pour nous mener à notre meilleur bien et bonheur. Il connaît chacun de nous par son nom. L’amour de Dieu n’est pas un amour global, mais personnel, il a de l’attention pour chacun.

L’évangile de ce jour nous décrit Jésus sous les traits d’un berger qui n’enferme pas, ne contraint pas, mais qui mène au dehors, dans le monde, et qui laisse aller et venir quiconque dans un esprit de liberté et de fraternité.



Car cet enclos n'est que l'illusion d'un abri, à l'image de nos existences parfois, lorsque nous nous enfermons dans ce que nous croyons être une vie heureuse, qui se suffit à elle-même, et qui nous rassure car elle est celle de milliers d'autres gens autour de nous.

Nous nous imaginons ce que doit être notre vie et le moindre changement de projet nous déstabilise. Les changements nous font peur. Mais la vie parfaite que nous nous sommes imaginées est peut-être un peu étriquée, et le Seigneur vient élargir l’espace de notre tente.

  Dieu lui-même qui veut être notre abri, notre refuge. Parce que même là où notre route nous emmène, c’est lui qui nous accompagne et qui balise le chemin.





Je suis la Porte, nous dit Jésus, la porte des Brebis !

Et par cette porte, Il nous sort de nos enclos pour nous guider vers l'extérieur! Car c'est ici que de toute évidence se trouvent la Vie, le salut, la paix, le bonheur et la fidélité.



C’est là tout le paradoxe de cette parabole : pour nous sauver, nous mettre en sécurité, Jésus nous entraîne dehors, là où nous imaginions qu'étaient tous les dangers, les obstacles, les pièges.



Christ est lui-même le passage qu'Il nous invite à emprunter pour sortir de l'enclos.



Le modèle de bergerie proposé par Jésus est un lieu de passage, pas de destination. Le mouvement préconisé par Jésus est d’entrer puis de sortir, car c’est dehors qu’on trouve les pâturages, pas à l’intérieur. La nourriture est dehors affirme Jésus.





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