mercredi 27 mai 2020

Pentecôte : un nouveau souffle

Les disciples viennent de vivre non pas une quarantaine, mais une cinquantaine . Un confinement long de 50 jours.
Et voilà que l'esprit vient allumer le feu dans leur vie , et ça fait du bruit.

A la pentecôte Dieu vient nous offrir le second souffle, celui qui permet de reprendre la route quand nous nous sentions épuisés, celui qui nous donne la joie, le plaisir de communiquer, l'ardeur de Vie.
Pentecôte c'est l'invitation à remplir nos poumons, nos esprits, nos cœurs et notre espérance de ce souffle de vie.

A chacun d'inspirer une grande bouffée de ce second souffle que Dieu nous donne, et nous sentirons notre fréquence cardiaque s'équilibrer, notre respiration devenir régulière, nos douleurs disparaitre, et nous serons prêts à courir le reste de la course.

Respire, la grâce te fat signe, son Esprit te porte !
 

mardi 19 mai 2020

Le consolateur

Jean 14, 15-21
« Si vous m'aimez, vous obéirez à mes commandements.
Je demanderai au Père de vous donner un autre avocat pour vous venir en aide, afin qu'il soit toujours avec vous : c'est l'Esprit de vérité.
Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins ; je reviendrai auprès de vous.



Jésus prépare son départ, et par amour, il annonce à ses disciples qu’ils ne les laissent pas seuls, ils ne seront pas orphelins.
Il sait ce combien le chagrin, la peine, la douleur peuvent être dévastateurs dans nos vies.
Alors il parle à ses disciples, il parle de ce consolateur, ce défenseur ou ce conseiller, celui qui se tient à nos côtés, celui qui s’interpose, qui intercède. 


Je ne vous laisserai pas orphelins.
Notre grande tentation, notre grande blessure, c’est de nous croire, de nous penser, de construire notre vie, nos relations, notre personnalité en nous pensant orphelin. Même si nous ne sommes pas orphelins de nos parents humains… bien souvent nous nous pensons orphelin  de Dieu.
 
Nous pensons que Dieu nous a délaissés, ou qu'il nous a abandonnés. 

Lorsque nous perdons espoir, lorsque nous cherchons des consolations superficielles dont nous savons qu'elles nous font plus de mal que de bien, lorsque nous nous tournons vers d'autres que Lui pour trouver notre valeur, notre raison de vivre, notre source de vie.

Jésus nous redit  cette promesse, cette vérité : je ne vous laisserai pas seuls, orphelin.
Et l'Esprit en nous, nous le rappelle et enracine en nous cette réalité du Royaume.
L’Esprit Saint a pris le relais de Jésus, car agit dans nos vies poursuivant l’œuvre de Jésus, sa présence apaisante, consolatrice.
Il  s’agit d’une paix intérieure, comme après une grande respiration, une sérénité profonde, malgré TOUT, malgré toutes nos peurs, peur du lendemain et de ses menaces, peur de l’extérieur, peur du monde et de ses dérives, peur de notre propre fin peut-être.
L’Esprit Saint nous protège. Non pas comme une assurance tous risques, mais en nous donnant cette paix qui nous fera surmonter toutes ces menaces.
Le saint esprit veut être une présence spirituelle qui nous accompagne et nous fait vivre. Il est le souffle qui nous anime.
 Le saint esprit c’est ce souffle de vie, ce souffle d’espoir, ce souffle qui nous pousse à continuer le chemin, à avancer avec espoir
 

L'Esprit, c'est ce qui nous appelle à sauter plus haut que notre ombre, plus haut que nos limites, plus haut que notre chair. L'Esprit, c'est ce qui fait que nous avons les ailes plus grandes que notre nid.
Et l'Esprit, c'est ce qui suscite en nous la foi, l'espérance et l'amour.



Mon Frère, ma sœur, quel que soit l’itinéraire de ton chemin, que la halte faite  pour te mettre à l’écoute de la Parole de l’évangile, te porte et te permette de sentir ce souffle qui vient te pousser en avant.
Ne t’arrête pas en chemin, le Saint Esprit est ton consolateur, il te conduit plus haut.
AMEN

vendredi 8 mai 2020

IL est le chemin, la Vérité, et la vie


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le chemin , la vérité, la vie

Jésus ne représente pas la vérité à l’exclusion de toute autre expression religieuse, mais Jésus incarne l’humain pleinement relié au divin, si bien que sa vie, son oeuvre et ses enseignements ne visent pas une vérité religieuse à laquelle il faille se soumettre coûte que coûte pour vivre, mais un exemple de loyauté, d’engagement, la vérité.
 Nous voulons que le moins de choses possibles changent dans notre vie, que tout ce que nous avons connu reste comme c'était. C'est une erreur grave car ce qui est immobile, c'est la mort.
La vie, elle, est changement. Ainsi Jésus est-il celui qui nous met en route, en mouvement. La Bible elle-même ne nous met pas devant une vérité sacrée, immobile, à croire sans discuter, elle est provocation, elle est mouvante, insaisissable comme le vent, elle nous met en mouvement, par les questions qu'elle provoque en nous.
Le Christ aussi est chemin, il ne s'agit pas de l'admirer, ou de rester là à l'adorer, mais de le pratiquer, de cheminer, d'avancer avec lui. Le Christ n’est pas un modèle humain à imiter, ni un despote à subir, mais celui qui nous fait avancer.


S'engager comme chrétien, c'est accepter que notre foi ne soit pas simple, que notre vie spirituelle ne soit même pas un long fleuve tranquille, pas même une autoroute, mais un chemin, parfois  escarpé et tortueux , chemin que l'on suit avec peine parfois, mais surtout avec la joie de la nouveauté perpétuelle, et avec le bonheur d'être dans le bouillonnement de la vie, d'une vie qui est la vraie vie et qui mène à l'éternité.

Jésus est le chemin de ta vie, la vérité dans ta vie, et la Vie que ta vie attend.

samedi 2 mai 2020

Le bon berger Jean 10

Un berger, ce n’est pas  un chef de guerre, ni un justicier ou un juge redoutable, c’est quelqu’un de proche et de simple.

Il guide les brebis. Il ne les menace pas, il ne contraint personne, juste il marche devant pour qu’on le suive.

Il les protège contre les agressions extérieures, il les connaît chacune par leur nom et les aime, s’en préoccupe vraiment, il est même prêt à mourir pour elles.

 Dieu n’est pas un Dieu de terreur, de menace ou de jugement, mais c’est un Dieu doux qui prend soin personnellement de chacun de nous pour nous mener à notre meilleur bien et bonheur. Il connaît chacun de nous par son nom. L’amour de Dieu n’est pas un amour global, mais personnel, il a de l’attention pour chacun.

L’évangile de ce jour nous décrit Jésus sous les traits d’un berger qui n’enferme pas, ne contraint pas, mais qui mène au dehors, dans le monde, et qui laisse aller et venir quiconque dans un esprit de liberté et de fraternité.



Car cet enclos n'est que l'illusion d'un abri, à l'image de nos existences parfois, lorsque nous nous enfermons dans ce que nous croyons être une vie heureuse, qui se suffit à elle-même, et qui nous rassure car elle est celle de milliers d'autres gens autour de nous.

Nous nous imaginons ce que doit être notre vie et le moindre changement de projet nous déstabilise. Les changements nous font peur. Mais la vie parfaite que nous nous sommes imaginées est peut-être un peu étriquée, et le Seigneur vient élargir l’espace de notre tente.

  Dieu lui-même qui veut être notre abri, notre refuge. Parce que même là où notre route nous emmène, c’est lui qui nous accompagne et qui balise le chemin.





Je suis la Porte, nous dit Jésus, la porte des Brebis !

Et par cette porte, Il nous sort de nos enclos pour nous guider vers l'extérieur! Car c'est ici que de toute évidence se trouvent la Vie, le salut, la paix, le bonheur et la fidélité.



C’est là tout le paradoxe de cette parabole : pour nous sauver, nous mettre en sécurité, Jésus nous entraîne dehors, là où nous imaginions qu'étaient tous les dangers, les obstacles, les pièges.



Christ est lui-même le passage qu'Il nous invite à emprunter pour sortir de l'enclos.



Le modèle de bergerie proposé par Jésus est un lieu de passage, pas de destination. Le mouvement préconisé par Jésus est d’entrer puis de sortir, car c’est dehors qu’on trouve les pâturages, pas à l’intérieur. La nourriture est dehors affirme Jésus.