samedi 30 novembre 2019

Ce samedi je publie ce texte écrit par un militaire français déployé au sein de la force Barkhane, touché par la mort de ses frères d'armes mais lucide sur la situation de notre pays. Servir la France c'est d'abord l'aimer et défendre ce qu'elle est. Aujourd'hui défendre la France est un combat qui se déroule aussi et surtout sur le sol national.
Ce cri est celui des enfants de France qui s'adressent à une classe politique atone et à trop de nos compatriotes qui, au delà de quelques secondes de considération, n'ont d'autre préoccupation que leur propre sort.

"L'heure n'est pas à la critique, mais au deuil.

Et si critique il doit y avoir par la suite,
ne devrait elle pas plutôt se produire sous forme d'introspection, pour une Nation qui envoie ses plus braves enfants à la mort afin de combattre au loin les racines du mal, ce même mal qu'elle laisse prendre racine en son sol?!!!

Nos camarades sont morts dans l'exercice du métier qu'ils avaient choisi, un métier noble pour de nobles fils de France...

C'est leur faire insulte que de laisser prospérer en terre de France les comparses de ceux qu'ils combattent.

Tous ces veuves et orphelins grandiront-ils en bénéficiant de la paix que le sacrifice de leur mari et père leur mérite, ou bien la lâcheté politique leur octroiera-t-elle la double peine d'avoir perdu leur père pour un combat que d'autres vont se charger de rendre vain?

Donner du sens, ce n'est pas trouver les mots qui font frissonner et verser des larmes dans la cours de Invalides.

Donner du sens c'est faire preuve dans l'exercice des fonctions politiques, d'un courage équivalent à celui de ceux qui ont le sang versé...

Ce courage est garant de la notion de Patrie. De la mère Patrie, celle-la même dont nous célébrions encore il y a peu la puissance sacrificielle incarnée par les poilus. Car quelle digne mère donnerait son sein à ceux qui se réjouissent de la mort de ses fils?

Ce faisant, peut être les dirigeants se montreront-ils à la hauteur de ceux qu'ils dirigent.
Pas de ceux qui râlent mais ne contribuent pas au Bien Commun, pas de ceux profitent du système, pas de ces parvenus qui crachent dans la main qui les nourrit, pas de ces égoïstes qui n'ont souci que de leur petite personne, vautrés dans leur confortable nombrilisme consumériste.

Non pas ceux là. Ceux là sont les plaies d'une nation.

Non, il leur est un devoir de se montrer à la hauteur de ceux, parmi les citoyens, qui incarnent encore l'idée "qu'il n'y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ceux que l'on aime"...

Maintenant loin de tous ces soucis terrestres ayant trait au Bien Commun pour lequel vous êtes morts, puissiez vous, chers camarades, reposer en paix dans la félicité éternelle que Dieu n'accorde qu'aux hommes justes et droits, aux nobles âmes...

Puisse-t-Il abreuver de Ses grâces vos veuves et orphelins qui, une fois l'éphémère souffle de l'émotion médiatique convenue retombé, se retrouveront bien seuls pour affronter un quotidien dans lequel personne ne se souciera plus d'eux, si ce n'est vos frères d'armes, et qui devront grandir en affrontant le choc de l'indifférence à l'héroïsme de leur père, ne pouvant sublimer en la cohérente beauté de leur Mère Patrie la perte d'un mari et d'un père...

France, quand cessera tu de faire souffrir ceux qui t'aiment en fôlatrant avec ceux qui concourent à ta perte?...

Un militaire de Barkhane

jeudi 28 novembre 2019

Il s'appelait Clément

La nouvelle nous à frappés à la figure hier...et cette image (diffusée par sa famille) nous glace le coeur!
Elle résume la profondeur et la dureté de leur sacrifice.
Il s’appelait Clément, un nom de paix, l’enfant qu’il est en train de quitter il y a 2 mois s’appelle Victoire...il est jeune et rayonnant, il est en tenue de combat, prêt à partir comme ils le sont dès qu’ils s’engagent, conscients du don de leur vie.

Nous prenons ainsi conscience de leur sacrifice et de celui de leurs proches.
Ils sont 13 tombés pour le service des autres. Ils laissent des familles, des amis brisés de douleur. Comment leur dire notre si profonde reconnaissance et union de pensée!
Chacun à notre place nous ne pouvons que tenter d’être dignes d’eux en donnant le meilleur de nous même, chaque jour, et en demeurant toujours nous aussi « instrument de Paix » où que nous soyons.



mercredi 27 novembre 2019

Tombés au champ d'honneur

https://www.facebook.com/343040319197628/posts/1378452765656373/


Respect, prières pour les familles et les frères d'armes de nos camarades morts en opération.

Militaires morts au Mali : plusieurs centaines de personnes leur rendent hommage à Pau

 - 
Par France Bleu BéarnFrance Bleu
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mardi soir à Pau, devant l'Hôtel de Ville, en hommage aux militaires morts au Mali ce lundi soir. Parmi les 13 hommes décédés, sept appartenaient au 5e Régiment d'Hélicoptères de Combat à Pau.
Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la mairie de Pau.
Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la mairie de Pau. - Ville de Pau
 
Pau, France
Au moins trois cents personnes se sont rassemblées devant l'Hôtel de Ville à Pau, à l'appel de François Bayrou, après la mort, ce lundi soir, de treize soldats de la force Barkhane dans une collision accidentelle entre deux hélicoptères (un hélicoptère de combat Tigre et un hélicoptère de manœuvre et d'assaut Cougar). Le maire de la ville béarnaise a égrené lu les noms des sept militaires du 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau décédés, la foule répondant "morts pour la France" : 
• Le capitaine Nicolas Mégard
• Le capitaine Benjamin Gireud
• Le capitaine Clément Frisonroche
• Le lieutenant Alex Morisse
• Le lieutenant Pierre Bockel
• L'adjudant-chef Julien Carette
• Le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul
Jeanne, une Paloise de 82 ans, est très émue.
Les Palois nombreux au rendez-vous pour rendre hommage.

Un hommage aux Invalides 

Un hommage sera rendu par Emmanuel Macron aux Invalides à ces militaires décédés, a annoncé ce mardi la ministre de la Défense. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la mort de ces hommes. 
Les six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération sont originaires de PauGapVarces et Saint-Christol, indiquait le ministère des Armées dans un communiqué ce mardi. Sept soldats venaient du 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau, quatre militaires appartenaient au 4e régiment de chasseurs de Gap, un soldat venait du 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces (Isère) et un militaire appartenait au 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse).
En février 2018, cinq militaires sont morts dans le crash accidentel de deux hélicoptères dans le Var. Deux d'entre eux faisaient partie du 4e Régiment d'Hélicoptères des Forces spéciales de Pau. Ils s'appelaient Quentin Gibert et Sébastien Grève. En 2014, l'adjudant Samir Bajja est tué au Burkina Faso alors qu’il effectuait un vol nocturne d’entraînement. Lui aussi faisait partie du 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales. En 2013, c'est le chef de bataillon Damien Boiteux qui meurt lors de la première phase de l'opération Serval au Mali, blessé alors qu'il était aux commandes de son hélicoptère.
13 soldats français tués dans la collision de deux hélicoptères - Visactu
13 soldats français tués dans la collision de deux hélicoptères © Visactu -
France Bleu