1er dimanche du temps de l’Avent
Dieu nous rejoint dans l’ordinaire de nos vies.
Non pas Lui là-haut et nous ici en bas. Mais lui nous rejoignant
Si l’on cherche par je ne sais quel exercice ou ascèse spirituels à s’élever au-dessus de notre réalité humaine, nous risquons fort de nous … croiser dans l’ascenseur : nous tentant de monter et le Seigneur prenant le chemin inverse, descendant vers nous. Pour rencontrer Dieu, il faut donc garder les pieds sur terre !
mais quel Dieu attendons-nous, quel Dieu souhaitons-nous recevoir à Noël ? A l’image de l’enfant qui prépare sa liste de cadeaux …. que mettons-nous sur notre liste ? Nous sommes vite tentés, et c’est assez légitime, quand on voit les difficultés du monde, d’espérer un Dieu qui règle tous nos problèmes ? Un Dieu qui vienne faire cesser toute guerre et toute violence en ce bas monde ? Un Dieu qui nous prouve par la force qu’il existe, un Dieu qui rétablisse sa justice ? … On risque fort, si telle est notre demande, d’être déçu le 24 au soir en déballant le cadeau que Dieu nous offre.
On risque fort de vouloir échanger le 26 au matin ce Dieu reçu à Noël car il ne correspond pas du tout à ce qu’on avait demandé… Mais ça c’est une vieille histoire, n’est-ce pas déjà celle du veau d’Or quand le peuple préfère à un Dieu qu’il ne voit pas un Dieu plus pratique, plus visible, plus clinquant…
Si Jésus a tant dérangé ses contemporains au point qu’il a fini pendu au bois de la croix, c’est précisément parce qu’il remettait en question profondément l’image, la compréhension qu’on peut avoir de Dieu et cela n’a pas changé. Aujourd’hui ne sommes-nous pas souvent comme la foule des Rameaux qui rêve de voir en Jésus le roi qui arrive rétablir la Justice de Dieu sur terre … une foule qui très vite le rejette car il ne correspond pas « au profil de l’emploi » pour le Messie attendu…
C’est vraiment l’histoire d’un grand malentendu entre Dieu et les humains.
Un petit qui est Dieu … un Dieu qui est
petit … c’est encore une fois contraire à toutes nos attentes ou aux
discours habituels. Il n’y a qu’à voir les discours qu’on entend à
propos de la religion… on est loin du Djihad, d’un Dieu violent ou
puissant ou d’un Dieu qui veut forcer tout le monde à penser comme lui…
Son seul cadeau est son extrême pauvreté, c’est là au cœur de l’humanité
la plus fragile, la plus vulnérable que Dieu a décidé de nous
rejoindre, c’est probablement un indice, un de plus, que pour retrouver
Dieu il nous faut accepter dans notre vie nos propres lieux de pauvreté
et de vulnérabilité, ce n’est pas dans les parties les plus brillantes
de notre vie que Dieu vient nous rejoindre, ce n’est pas dans le palais
illuminé d’Hérode qu’il a choisi de naître, c’est dans les zones dans
notre vie les plus reculées, les plus sombres, les moins en vue qu’il
se love et nous attend. A nous de le chercher. Là au creux de notre
vie.
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