Suis-moi, lève-toi et
marche !
« En
voyant Jésus, ils l’adorent, mais certains hésitent à croire »
Mathieu 28, 17
Il fait encore
sombre quand Marie vient chercher Pierre.
Affolée, elle
lui demande de venir voir : Jésus n’est plus au tombeau. Pierre court,
entre dans la tombe, voit…et ne comprend pas.
Ce matin de
Pâques n’a pas ressemblé pour Pierre à une révélation en pleine lumière. Il lui
a fallu du temps pour reconnaître en Jésus un vivant. Il a fallu que Jésus
vienne au devant de lui, comme les autres disciples, malgré les portes fermées,
qu’il souffle sur lui.
Il aura fallu qu’il mange avec lui, lui parle
et lui pardonne pour que Pierre vive Pâques. Lorsque Jésus demande à Pierre par
trois fois s’il l’aime, lorsque Jésus lui redit : « suis-moi »,
là ça y est, la pâque est possible pour Pierre. Il peut se relever.
Pour Jésus, le
reniement n’a pas fait de Pierre un disciple mort. Il savait qu’en lui
demeurait la foi. Jésus n’a pas enfermé Pierre dans ses doutes, son manquement,
sa peur. Jésus demande à Pierre de le suivre, encore, nouvellement.
« vas-y,
relève-toi ! Oui tu es tombé, mais tu peux marcher à nouveau.»
Jésus n’est pas
ressuscité de manière instantanée. Pierre n’a pas cru aussitôt. Il a fallu du
temps.
Nous ne
quittons pas nos chemins de mort en un clin d’œil. Dieu nous laisse du temps
pour revenir à la vie. Son action n’est pas magique. Il ne nous remet pas
debout sans nous, il a besoin de nos pas, de nos efforts.
Pour que
l’Evangile rejoigne nos profondeurs, il faut du temps. Mais avant tout, il faut
la foi. Faire confiance à Dieu : le laisser pénétrer les lieux de nos
souffrances, de nos morts, de nos deuils. C’est le chemin incarné de notre
baptême. Plonger ensemble dans les eaux de la mort, pour être entraînés avec le
Christ dans la vie nouvelle.
PRIERE :
Dieu, tu es mon
espérance.
Celui qui me
fait passer du doute à l’assurance, de la peur à la joie.
Tu es le Dieu
du passage.
Tu me guides
dans l’ombre ;
Tu indiques le
chemin de vie.
A chaque fêlure
de mon histoire, tu m dis « je t’aime »
A chaque
désespoir, tu m’ouvres un ciel
Dieu de
l’espérance, je te remets mon tout.
Que ta vie
inspire mon existence.
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