samedi 26 décembre 2020
mardi 15 décembre 2020
dimanche 15 novembre 2020
L'inquiétude
L'inquiétude ne vide pas demain de sa peine, elle vide aujourd'hui de sa force.
Corrie Ten Boom
samedi 17 octobre 2020
lundi 28 septembre 2020
samedi 26 septembre 2020
Deux fils et un même Père
Matthieu 21:28-32
Comme ses 2 fils, chacun de nous est invité à prendre part au projet de Dieu sur cette terre, chacun de nous est invité à être un relai, un reflet de la grâce de Dieu. Chacun de nous est invité à prendre soin de cette terre, et de ceux qui vivent. N
Quelle est notre réponse, c’est là toute la question, comment répondons-nous à l’appel de Dieu, lequel de ces fils sommes-nous.
Dieu nous invite à participer à la construction d’un monde meilleur, à poser des gestes, des mots qui transmettent la bonté reçue, la bienveillance, l’amou.
Mais voilà, le premier fils dit NON ! Il est dans l’opposition, le refus.
Et le père accepte ce non, sans pulvériser son fils. Ce père c’est Dieu qui sait encaisser le non des hommes. L'amour réel, authentique, sait accepter le non. Il n'impose rien, mais place devant un choix. L'amour accepte, parce qu'il croit la repentance possible.
Et il a bien raison ce père d’espérer le meilleur, car effectivement son fils va finalement travailler dans la vigne. Cette parabole, est en fait un message de consolation. Elle montre que la révolte n'est pas nécessairement définitive, qu'elle peut, comme chez le fils prodigue, déboucher sur le remords et la conversion. C'est une parabole d'espérance, car Dieu est un Dieu d'espérance. Il espère envers et contre tout. Il croit au meilleur en nous même
Et puis il y a LE FILS QUI RÉPOND « OUI » MAIS NE VA PAS TRAVAILLER.
Faire le bien, c'est plus facile à vouloir qu'à faire. Promis je commence demain…Cette expérience est universelle, et la Bible prend en compte cette réalité.IL y a des gens qui ont toujours plein de bonnes intentions…des cantines entières….et puis ça en reste là ! c’est tellement décevant. L’adage le dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Ce père n’en veut pas à ce fils, de ne pas arriver à se maîtriser totalement, Dieu ne pulvérise pas non plus, ce fils qui ne tient pas ses promesses, il attend de lui aussi un changement. Il attend ses fils, et ses fils c’est chacun de nous.
Et nous, Que faisons-nous de la foi reçue ?
Que semons-nous aujourd’hui dans notre quotidien, auprès de notre entourage ? est-ce que nous prenons part au travail de cette vigne, est-ce que nous nous sentons responsable et prenons soin de la création, de nos prochains. Est-ce que la foi, l’espérance et l’amour sont au cœur de nos vies ?
Sommes-nous dans la bienveillance envers chacun, même envers ceux qui nous déçoivent ?
Dieu nous ouvre une perspective, un chemin. Le second fils nous invite à lui dire « Me voici, tel que je suis, Seigneur », en confiance. Dieu nous aide à cheminer, il nous montrera ensuite ce que nous pourrions faire dans la vigne, sur cette terre, comment y inscrire la foi l’espérance et l’amour.
Il
y a tant de joie à avancer, que chaque retard d’une seconde est
une perte infinie. C’est pour cela que nous prions le Notre Père
avec cette requête : que ta volonté soit faite sur la terre comme
au ciel.
En chacun de nous il y a une part de ciel et une part
de terre.
En nous, le ciel, c’est notre envie de bien faire,
de rayonner, l’espérance qui nous anime, le lieu de la présence
de Dieu qui nous fait dépasser l’insoutenable insignifiance de
notre être et de notre vie.
La terre, en nous, c’est
ce qui est soumis à l’épreuve du temps qui passe. C’est notre
corps, c’est nos relations, c’est ce que nous construisons et ce
que nous détruisons, notre quotidien, notre réalité. C’est le
concret de la vie, c’est le présent. Et parfois, il y a une
tension entre notre ciel et notre terre.
Peut-être qu’aux
deux fils il manque quelque chose, face à cette demande du Notre
Père : « que ta volonté vive sur ma terre comme dans mon ciel »
Quand nous demandons à Dieu que sa volonté soit faite sur la terre
comme au ciel, nous demandons, de pouvoir écrire dans notre
quotidien, dans la réalité de nos vies sur cette terre, toute notre
espérance et notre foi en un Dieu qui nous conduit .
Que
cette espérance nous transforme de l’intérieur, qu’elle
envahisse notre être entier : notre ciel comme notre terre.
Père
: que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Amen !
samedi 19 septembre 2020
les ouvriers de la 11° heure
Matthieu
20,1-16
La parabole de ce jour, vient nous rappeler que Le Royaume de Dieu n’est pas quelque chose qui se gagne par son mérite, mais un don qui s’accueille, et pour l’accueillir, il faut avoir la place, et l’humilité.
Le message, c’est que tu peux toujours te donner tout le mal que tu veux, tu n’es pas totalement maître de ce qui t’arrive
Ainsi le maître de la vigne s’adresse-t-il à l’ouvrier de la première heure en lui disant en quelque sorte : « écoute, tu as ton denier, qu’est-ce qui t’empêche d’en profiter ». Oui, il a une chance, mais ce qui l’empêche d’en profiter, c’est sa jalousie, parce qu’il regarde dans l’assiette du voisin. Il y a là une invitation très claire à ne pas se comparer avec son voisin !
Mais il n’est pas évident de sortir de cette logique de jugement et de comparaison, nous sommes dans une société qui n’arrête pas de nous juger, de nous classer. Le message est clair : sortez de là ! Dieu ne veut pas de vos classements de premiers et derniers.
Arrêtez de regarder l’autre qui a plus que vous tout en faisant moins bien que vous, et profitez de votre denier. Vous avez vous mêmes largement ce qu’il faut. Profite de ce que tu as. Tu as assez pour vivre avec ça. Ton malheur, c’est toi qui te le provoques en regardant dans l’assiette de l’autre !
Il faut absolument sortir de cette logique du mérite qui pollue tout ! Accepter de regarder les grâces que nous recevons.
Peut-être qu’un moment ou l’autre, la chance peut frapper à votre porte, soyez prêts à ce moment-là à accueillir la grâce. Cela permet non seulement d’éviter d’être jaloux, mais aussi de s’ouvrir à la possibilité d’accueillir l’inattendu l’inespéré. Cette chance que je ne mérite pas, il faut que je sois en mesure de l’accueillir.
On nous a enseigné aussi la valeur de la réussite, du travail : il faut se battre, travailler dur pour réussir. Vouloir être le meilleur... Tout cela est parfaitement naturel.
L’Évangile ne demande pas d’y renoncer, mais de savoir que ce n’est pas la réalité profonde de l’humain. Et donc il faut se battre dans ce monde... Mais de temps en temps venir à l’Église et s’offrir un grand shoot de grâce, d’amour et d’ouverture. Il me faut avoir un endroit où je ne suis pas jugé, pas classé, où je suis aimé tel que je suis. C’est ça qui donne l’énergie qui permet de vivre.
Devant Dieu je ne suis en compét avac personne, je suis aimée, infiniment aimée.
Dieu a pour nous le regard de l’amour. Et chacun de nous est pour lui le premier ! Chacun de nous est le fils préféré, la fille adorée. Celui-celle en qui il a confiance, qui hérite de tous ses biens. C’est la parole fondatrice qui a été dite sur nous le jour de notre baptême : comme elle a raisonné du ciel lors du baptême de Jésus : Toi « tu es mon enfant bien aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Matt. 3:17).
Penser à la parabole de l’ouvrier de la 11° heure, c’est comprendre que le sens de nos vies ne dépend pas uniquement de ce que l’on fait, mais bien plus de ce que l’on on reçoit.
dimanche 13 septembre 2020
Pardonner l'impardonnable
Math 18 : 23-35 Le serviteur impitoyable
Ce texte nous dit voilà comment ça marche le pardon : Dieu ne se contente pas de pardonner. Il donne aussi à l'homme le pouvoir de pardonner. I
Lorsqu’on pense aux offenses subies ou commises, nous avons envie d’ajouter qu’il y a quand même des actes que nous ne pouvons pas pardonner.
Hé, bien ! c’est justement là la force du pardon : On ne peut pardonner que l’impardonnable.
Quand on évoque le pardon, on parle d’une dette qui ne pourrait être remise. Il s’agit d’une blessure qui ne se refermera pas, ou du moins qui laissera une cicatrice bien visible.
Offrir et recevoir le pardon, c’est apprendre à vivre ensemble ou à revivre ensemble après quelque chose de douloureux.
C’est accepter une manière possible de vivre après l’inacceptable, accepter la blessure, mais ne pas en être défiguré, au contraire faire de ses cicatrices quelque chose qui nous rend plus beau, plus aimant, plus grand.
Pour supporter de continuer de vivre après que quelque chose d’insupportable s’est passé, il faut une force qui vient d’ailleurs. Il faut un soutien qui dépasse nos propres forces. Il faut un souffle qui inspire notre respiration alors que nous manquons d’air. Le pardon nous ouvre à la liberté. C’est comme un immense appel d’ air, qui nous emporte et qui nous entraine là où il fait bon respirer. Pardonner c’est reprendre son souffle.
On garde parfois des blessures bien longtemps avant de savoir comment faire pour pardonner. Pardonner c’est pas humain, c’est la part divine que Dieu met en nous, seul son souffle léger peut le faire en nous et par nous.
Et c’est bien pour cela que je peux prier le Notre Père toujours à nouveau : Notre Père… pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
C’est demander que le ciel vienne sur la terre.
Quand nous faisons ce que Dieu fait, quand Dieu agit dans ce que nous faisons, nous n’agissons pas de notre propre spontanéité. Nous nous laissons déborder par quelqu’un qui est plus grand que nous. Nous débordons d’une vie qui dépasse les dimensions de notre vie
Ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l’humanité.
Plutôt que de rêver de revanche ou de vengeance, ils arrêtent le mal d’eux-mêmes…Pardonner, c’est l’acte le plus puissant qu’il soit donné aux hommes d’accomplir.
Les êtres blessés qui pardonnent transforment leur propre blessure.
Ils guérissent – là où ils sont – la plaie qui défigure l’humanité depuis ses origines. Celui ou celle qui pardonne ressemble à Jésus.Celui ou celle qui pardonne rend Dieu présent.
lundi 31 août 2020
Pasteur Oberlin
#HistoireDuProtestantisme - 1740 : Naissance du pasteur Jean-Frédéric Oberlin
L'alsacien Jean-Frédéric Oberlin (1740 - 1826) est une figure marquante du piétisme luthérien. Pasteur au Bau de la Roche, il crée une industrie de la laine et du coton, améliore l'agriculture et le réseau routier pour désenclaver la commune et se préoccupe des conditions d'hygiène et de logement des habitants. Dans le domaine pédagogique, Oberlin se montre très innovant en élaborant un système de formation continue de la petite enfance à l'âge adulte.
samedi 25 juillet 2020
la chasse au trésor
Si vous trouviez un trésor dans un champ Qu’est-ce que vous feriez ?
Qu’est-ce que 99,99999% des gens feraient ? Ils sauteraient en l’air de
joie et partiraient avec le trésor vivre comme bon leur chante. Dans
l’histoire de Jésus, pas du tout, bien au contraire. La personne qui a
trouvé le trésor le remet en terre et va acheter le champ.
C’est que le champ dont parle ici Jésus évoque notre vie. Et ce trésor fait
aimer la vie, il fait aimer ce monde. L’expérience de la rencontre avec
Dieu ne donne pas envie de quitter le monde mais de l’aimer, de
s’enthousiasmer pour lui.
Et c’est cela, le Royaume de Dieu : c’est quand Dieu arrive à nous faire
aimer la vie. Alors, comme ce paysan, on aime le champ, et on aime que
ce trésor soit là en plein cœur du champ.
Avoir la foi cela donne envie de dire oui à la vie avec joie. Cela permet de
voir tout autrement, en perspective, les êtres, les événements et les
choses de la vie.
Jésus laisse l' histoire en suspend afin de
nous laisser écrire la suite avec notre propre vie, avec nos
propres engagements dans le monde.
Vivre le Royaume de Dieu c’est
vivre quelque chose comme cette histoire, à notre façon, par petites
touches ou par grands bonds. Car parfois c’est un grand trésor que nous
trouvons, parfois ce ne sont que de petites pièces d’or qui jalonnent notre
histoire.
À chacun de nous, ces paraboles disent : dans ton monde,
dans ta vie, dans ton champ , là où tu habites et où tu travailles
se trouvent des trésors enfouis et des perles de grand prix. Non
pas ailleurs, autre part, au loin, mais ici même... Au sein de
l’ordinaire, se cache de l’extraordinaire qui peut jaillir à
chaque moment. Tu portes en toi de l’inattendu, un trésor
caché
Nous ne sommes pas de la boue ni de la pacotille. Il y a en nous
un trésor, cet amour de Dieu qui voit en nous, qui fait de nous des êtres
infiniment précieux.
dimanche 19 juillet 2020
Lire et méditer
Lire et méditer pour prendre racine, s'ancrer dans la vie avec tout l'amour reçu de Dieu
Lire et méditer, pour s'épanouir, s'élever, et se savoir porté dans la vie par tout l'amour d'un Dieu attentif
Lire et méditer, comme une parenthèse bienfaisante, structurante, apaisante
le bon grain et l'ivraie de nos vies
vendredi 17 juillet 2020
Le temps d'après
Je vous écris d’une clairière. Une clairière d’espace et de temps. Je reprends la parole après que le virus m’a coupé les mots dans la gorge. Je reprends une parole convalescente et je ne sais pas même à quelle adresse l’envoyer. Êtes-vous là où j’aurais pu, avant, vous imaginer ? Comment savoir ce que cette folle parenthèse du confinement vous a pris ou vous a donné ? Comment m’adresser indifféremment à ceux d’entre vous qui ont perdu des êtres chers et à ceux qui, épargnés, ont aimé que le temps s’arrête pour mieux regarder leurs enfants grandir ? À ceux qui ont perdu leur emploi, à ceux qui ont travaillé sans plus compter ni les heures ni les nuits, à ceux qui n’arrivent plus à travailler car tout leur semble soudain vain et absurde ?
S’il s’agit de parler du monde d’après, allons-y lentement, voulez-vous ? L’heure est à la délicatesse, et nous avons des plaies impensables à panser. Nous, mais aussi chacun. Je cherche où et comment arrimer, je voudrais vous trouver sur le quai. De ma clairière je ne suis pas sortie pendant de longues semaines, la vie y était sauvage et indifférente aux voix de robots qui, en boucle, assènent des messages d’alerte ; de jeunes brocards, une jeune chevrette, ruminaient sous nos fenêtres, jusqu’à ce qu’à l’aube d’un nouveau jour, un petit faon malhabile sur ses jambes s’ajoute à cette faune devenue familière. Extase que d’assister à cette célébration sans y avoir été invités, par l’accident de notre présence humaine, chassés de notre lit par un excès d’agitation cérébrale. Seulement l’extase, il faut savoir la rendre : cela ne répare pas un monde ; et d’une clairière de contemplation suspendue, il faut savoir sortir. Reprendre la parole me paraît pourtant une entreprise extrêmement risquée. Si risquée, peut-être, que d’aucuns ne l’ont pas lâchée, la parole, nonobstant l’obsolescence programmée de leurs propos, trop angoissés peut-être que l’inédit les empêche de dire. J’ai eu peur aussi : la parole est mon métier, la Parole ma formation. Pourtant je l’ai perdue ; et m’adresser à vous me tient lieu de rééducation. Alors, s’il vous plaît, allons-y lentement : l’urgence requiert une lenteur concentrée.
De quoi voulez-vous parler ? Du monde d’après, vraiment ? Deux si gros mots accolés l’un à l’autre, à engloutir ? J’ai jeûné de mots dès la mi-Carême et encore après Pâques, on ne me fera pas avaler ces mots-là pour rompre mon jeûne. « Monde » ? Trop grand. Je veux bien sortir de ma clairière, réapprivoiser la face politique de ma vie, mais donnez-moi des mots à ma portée, parlons-nous en circuits courts, sans trop d’intermédiaires. Je n’ai pas les moyens de parler du monde : il est régi par des lois qui évoluent plus vite que la compréhension que je peux en avoir. Pardonnez cet aveu : il n’est pas d’impuissance, il est de non-pouvoir. Mais de l’Évangile j’ai appris qu’on peut trouver sa puissance à renoncer à pouvoir. Je ne suis pas prophète, je ne parlerai pas du monde, et ce n’est pas non plus à trop de monde que je peux m’adresser : puisque j’ai encore la voix enrouée, laissez-moi essayer de m’adresser à chacun plutôt qu’à tous, m’arrimer à un frère humain insoupçonné, pour vous redonner un visage patiemment alors que dehors je ne vous vois que masqués.
L’« après » ? Il est masqué aussi, et à vouloir trop vite le dévoiler, nous risquons d’en abîmer les promesses. Mais ce qu’aucune crise ne pourra nous prendre, c’est le maintenant. Ce maintenant que l’Évangile propose de convertir en éternité. Alors parlons doucement, voulez-vous ? Non pas de ce qui a changé mais de ce qui a tenu. Non pas des points de rupture mais des points de suture. Non pas de ce que nous avons perdu mais de ce qui est imprenable. Dans ce monde où la répétition inlassable des erreurs se déguise en changement dans un tourbillon si rapide qu’elle parvient presque à nous leurrer, permettez-moi, s’il vous plaît, de ne pas parler de ce qui change, ni de ce qui se répète, mais de ce qui dure.
Marion Muller-Colard
jeudi 2 juillet 2020
dimanche 28 juin 2020
la parole comme un glaive
Lecture de la Bible
Matthieu 10:34-40
dimanche 14 juin 2020
De la traversée du désert à la traversée de la vie
Sr Anne Lécu, dominicaine, médecin à la prison de Fleury-Mérogis,
Le temps de la halte
Laurent Gounelle
samedi 13 juin 2020
Chaque heure de ta vie
Le moindre geste est un souvenir futur.
Claude Aveline